Vendredi 12 avril 2013
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Sortie aujourd'hui de mon nouveau livre sur La Modernité relationnelle aux éditions èRe. Je le présenterai dans les salons Albert
Mollat le jeudi 25 avril à 18h en présence de Martine Jardiné et Christine Bouneau.
Le moment Mai 68 est-il une révolution manquée ? Assurément si l’on en juge par le renforcement de la Ve République après la victoire sans précédent des gaullistes qui suit la dissolution de
l’Assemblée nationale par Charles de Gaulle. Mais c’est sans compter sur les effets souterrains de l’explosion qui souffle les fondations de la modernité organisée arrivée à son apogée après
guerre avec le modèle keynéso-fordo-welfariste. Sous la surface des événements, c’est une transition sociétale qui se joue. Mai 68 ouvre une brèche en instaurant un nouveau rapport au
temps : le présentisme. C’est la matrice d’une nouvelle dialectique qui travaille la modernité, deux lignes de force répulsives autant qu’attractives la détruisent et la reconstruisent à la
fois. Deux voies sont ainsi empruntées quasi simultanément dans les années 1970 : une voie hypomoderne, autogestionnaire, celle du présent long, qui ralentit le projet accélérateur de la
modernité pour s’approprier collectivement le présent ; et une voie hypermoderne, néocapitaliste, celle du présent court, qui « suicide » les institutions, élimine tous les freins
et libère toute la puissance accélératrice de la modernité, pour proposer à chaque individu de consumer le présent dans l’immédiateté. La seconde voie semble d’abord l’emporter, l’hypermodernité
régnant en maître du début des années 1980 au milieu des années 1990. Mais resurgit alors la voie hypomoderne avec l’essor d’un nouveau contre-mouvement emmené par l’altermondialisme, qui
restaure la dialectique initiale. La crise systémique, à la fois économique, technique, énergétique et politique, conduit le processus vers son achèvement : les deux voies antagonistes
convergent, leur hybridation génère une bifurcation dont les premiers pas indiquent une reconfiguration de la modernité. De la résolution de la dialectique hyper/hypo émerge une nouvelle voie que
parcoure la génération Y : une « immobilité fulgurante » porteuse de resynchronisation, une modernité relationnelle créatrice d’harmonie avec soi, les autres et la nature.
Photo de couverture du livre :
© Sebastien Meriadeck "Indignés, esplanade de La Défense, novembre 2011".
Par Timothée Duverger
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Jeudi 4 avril 2013
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/2013 14:58
Michel Dreyfus, directeur de recherche émérite en histoire sociale au CNRS (Paris 1), spécialiste du syndicalisme et de la mutualité, vient de faire paraître une histoire du Crédit coopératif à
lire absolument:
Claude Alphandéry en fait la présentation ici.
Quatrième de couverture:
Peut-on imaginer deux univers plus opposés que ceux de la banque et de l’utopie ? Pourtant, ce qui sépare l’idéal du concret se résume souvent au même mot : argent. Et c’est lorsque les pionniers
de la coopération de production, mus par la volonté un peu folle de rendre l’économie plus humaine au coeur de la société capitaliste, prirent conscience qu’il leur fallait eux aussi se doter
d’instruments financiers à la hauteur de leurs ambitions que se mit en marche un processus dont le Crédit Coopératif est aujourd’hui l’héritier.
C’est à la découverte de cette épopée plus que centenaire que l’historien Michel Dreyfus nous convie à travers ce livre passionnant. Démarrant logiquement son propos en 1893, date de création de
la Banque coopérative des associations ouvrières de production, laquelle fusionnera en 1969 avec la Caisse Centrale de Crédit Coopératif née en 1938, il nous fait découvrir les nombreuses étapes
ayant jalonné la vie d’une banque solidaire dont nous mesurons aujourd’hui, plus encore qu’hier, l’utilité en ces temps de faillite de la finance sans éthique.
Désireux de ne pas écrire une histoire in vitro, l’auteur adopte une démarche consistant à maintenir le cap de son récit sans jamais déconnecter son objet d’un contexte aux dimensions
multiples. Menée jusqu’à sa période la plus contemporaine, cette histoire au long cours sait également saisir l’une des évolutions majeures de ces dernières décennies : l’ouverture de la banque
coopérative à d’autres secteurs de l’économie sociale puis de l’économie sociale et solidaire, avec en particulier le rôle décisif qu’elle joue aujourd’hui dans le champ associatif.
Le tour de force réalisé à travers cet ouvrage réside donc dans la capacité de son auteur à rendre accessible à tous une histoire aussi complexe que méconnue, et ce faisant d’éclairer tout un pan
de cette économie sociale et solidaire placée sous le feu des projecteurs depuis qu’un ministère délégué a été inauguré pour elle en mai 2012.
Par Timothée Duverger
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Vendredi 11 janvier 2013
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L’impossible nostalgie – L’effondrement de l’idéologie du progrès
Au bar le Poulailler le lundi 14 janvier à 18h30
Place du XIV Juillet, Bègles.
L’impossible nostalgie, L’effondrement de l’idéologie de progrès
Par Simon Charbonneau, spécialiste du droit de l’environnent.
La crise économique de 2008, accompagnée d’une série de catastrophes écologiques dont celle spectaculaire de Fukushima, a permis de révéler la profondeur du changement que vit aujourd’hui
l’humanité : l’effondrement des illusions progressistes.
Avec la prise de conscience collective de la crise écologique et de la dégradation constante du contexte économique et social, l’heure n’est plus aux lendemains qui chantent.
La nostalgie repose toujours sur une idéalisation du passé qui tourne le dos à toute construction possible d’un avenir positif.
Comme cela a toujours été le cas dans l’histoire de l’humanité, l’esprit doit continuer à dominer la matière et la liberté être revendiquée face au fait social pour donner un sens au relatif qui
caractérise la condition humaine à laquelle nous ne pouvons échapper.
Le propos de ce livre est de mener une réflexion sur la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui l’humanité après les années d’illusion progressiste.
Par Timothée Duverger
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